La "Das Reich" ressuscite en Ukraine.

 

Dans un précédent article du 22 Mars 2014, La nostalgie camarade  , nous relevions la presence en Ukraine aux cotés du Sekteur Droit, du mercenaire français Gaston Besson. Nous le retrouvons quelques mois plus tard, targué d'un titre de capitaine et travaillant aux recrutement de volontaires étrangers pour le bataillon Azov. 

 

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Le bataillon Azov (en ukrainien : Батальйон « Азов ») est un bataillon spécial formé de volontaires ukrainiens sous le commandement du ministère de l'intérieur d'Ukraine. Ce bataillon chargé de lutter contre l'insurrection armée pro-russe à l'Est, a été formé le 5 mai 2014, d'abord à Marioupol pour garder les bâtiments administratifs. Ensuite le bataillon a été basé à Berdiansk. Il doit son nom à la mer d'Azov. Il est composé d'environ 500 volontaires, venus surtout de l'Ouest de l'Ukraine, mais aussi pour certains du centre de l'Ukraine. Il est commandé par Vladimir Chpara (ce qui est un pseudonyme).
Le 13 avril 2014, au lendemain des référendums de Lougansk et de Donetsk, le ministre de l'intérieur du gouvernement par intérim Arsen Avakov décide de former des milices armées spéciales, afin de lutter contre le désordre à l'Est. Les actions de combat qui sont menées sont dénommées « opérations antiterroristes », afin de souligner l'illégalité de ces référendums populaires et de ne pas négocier avec les insurgés pro-russes de l'Est.
Le bataillon Azov a pour sa part été formé le 5 mai à l'initiative du député Oleg Liachko qui le finance en partie, et qui a été soutenu dès le départ par des organisateurs des manifestations de l'Euromaïdan de Kiev : Igor Mossiyitchouk (porte-parole de l'« assemblée sociale-populaire »), Igor Krivoroutchko (membre du conseil politique de l'organisation Pravy Sektor - Secteur Droit - et dirigeant de l'« assemblée sociale-populaire »), Iaroslav Gontchar (un des organisateurs des manifestations d'Automaïdan en marge de l'Euromaïdan), etc. Il est financé par l'oligarque ukraino-israélien Ihor Kolomoïsky*, gouverneur de Dnipropetrovsk, et 2e ou 3e fortune du pays. Les premiers membres font partie des services d'ordre de ces différentes organisations, comme le groupuscule d'extrême-droite « Patriotes d'Ukraine ». Le vice-commandant du bataillon, Iaroslav Gontchar, reconnaît que le noyau des hommes est issu des services d'ordre (et de manifestants) de l'Euromaïdan depuis le 21 novembre 2013.
Le commandant Chpara déclare à la presse que ce bataillon « est formé de patriotes ukrainiens ayant déjà une expérience du combat de guerre ». Jusqu'au 18 mai, le bataillon n'a guère que 70 combattants au maximum, lorsqu'arrive à cette date un deuxième groupe d'environ cinquante hommes de 20 à 46 ans, venant de différentes régions d'Ukraine. Certains viennent du mouvement Bratsvo (« Fraternité »), mouvement de Dmitro Kortchinsky, un grand nombre d'autres des « Patriotes d'Ukraine », et le reste sans dénomination politique. C'est le véritable départ des opérations.
Le 3 juin 2014, le bataillon intègre une quarantaine de volontaires entre 20 et 30 ans et son chiffre atteint déjà 250 combattants. Ils viennent de toute l'Ukraine et l'un d'eux est citoyen d'Italie. Un noyau dur vient des ultras du stade Dynamo de Kiev. On trouve aussi dans cette promotion quelques néofascistes de Suède, d'Ukraine et aussi de Russie venus ensemble en train. [...] (Wikipedia) link 
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Un journaliste Italien, Fausto Biloslavo a publié au mois de Juillet, sur le site italien ilgiornale.it, link , un article de propagande amenant neanmoins quelques eclaircissements:   

"La guerre civile en Ukraine de plus en plus sanglante et oubliée aligne aux premiers rangs un détachement fidèle à Kiev, qui enrôle des volontaires européens originaires de l'Italie, de la Suède, de la Finlande, des pays Baltes et de la France. Le bataillon Azov, accusé de sympathies nazies, est en train de combattre avec ses 250 hommes sur le front oriental de l'Ukraine contre les rebelles philorusses. Une douzaine de volontaires étrangers, qui jurent ne pas être payés, ont déjà prêté sermon. D'autres 24 sont en train d'arriver et sur Facebook, le vétéran français de la guerre en Croatie, Gaston Besson, a lancé depuis Kiev un appel à l'enrôlement. Pendant plusieurs jours, nous avons suivi depuis la base de Berdyansk, dans l'est du pays, le bataillon Azov, qui est sous le contrôle du ministère de l'Intérieur.

 

Parmi les volontaires européens, l'italien Francesco F. a laissé la vie de manager pour combattre aux côtés des ukrainiens contre les rebelles philorusses. Le tireur d'élite Mikael Skillt, l'un des rares à parler à visage découvert, a sa tête mise à prix par les séparatistes. Et parmi eux il y a aussi un russe qui voudrait abattre le gouvernement de Moscou. A cause de la couleur de l'uniforme et de la provenance depuis l'extrême droite ukrainienne et européenne, ils sont connus comme "les hommes noirs".

 

Le volontaire italien

 

Le colosse alourdi par le gilet pare-balles, un passe-montagne noir sur le visage et des lunettes noires, se plie sur un genou pour mieux pointer la kalachnikov et appuie sur la gâchette. Puis se redresse et change le chargeur pour continuer à tirer. Francesco, 53 ans, est l'italien du bataillon Azov, que tout le monde appelle "don" ou "oncle".

 

"Sur les barricades de la place Maidan je me suis retrouvé par hasard, fasciné par une révolution populaire - raconte le volontaire avec le béret noir - Et par les jeunes centuries de Praviy Sektor (formation de l'extrême droite nationaliste ukrainienne n.d.a.) avec les boucliers médiévaux ensemble avec les babucke qui portaient le thé à 17 degrés sous zéro ou les jeunes filles affairées à remplir d'essence les bouteilles vides pour les transformer en molotov".

 

Dans les années soixante-dix, à Pise, il avait milité d'abord avec Avanguardia Nazionale et puis dans le Fronte della gioventù (Avangarde Nationale et Front de la jeunesse, ndt), la branche jeune du Mouvement social italien (l'équivalent du FN français de l'époque,ndt). Diplômé dans les études de droit il a fait le manager, avant d'être foudroyé sur le chemin de Kiev.

 

Après l'annexion russe de la Crimée et la rébellion philo-Moscou en Ukraine orientale, Francesco a décidé de s'enrôler et combattre dans la "Légion internationale" qui est en train de naître. "Dans le moment du danger un ressort a sauté. - explique-t-il dans la base des hommes noirs - Comme nous le disons en Italie, la comédie est terminée. Ce n'était plus un jeu. Qu'allais-je faire, revenir à la maison et abandonner les camarades dans les barricades de Maidan ?".

 

Le baptême de feu est arrivé le 13 juin avec la bataille de Mariupol, la ville côtière sur la mer d'Azov conquise par les rebelles. 

 

"C'est nous qui avons été de l'avant. Nous avons pris une défense contre-aérienne tout en la positionnant à hauteur zéro et nous avons pulvérisé les barricades des philo-russes". Un ami à lui ukrainien, nom de bataille "légionnaire" a été blessé. Parmi les jeunes ukrainiens du peloton, y compris quelques ultras de la Dynamo Kiev, il y a le mythe de l'empire romain et de l'Europe des croisades. Sur les pectoraux et les biceps des "hommes noirs" abondent les tatouages de runes et de croix celtiques. Les quelques fois qu'ils sortent de la base en civil pour faire un tour ils sont en couple et prennent avec eux les armes dans un sac de gymnastique.

 

"Nous sommes des volontaires. On ne nous paie même pas les cigarettes - souligne l'italien sur le front de l'Est - Une expérience comme celle-ci je la rêvais depuis une vie. Nous voulons une Ukraine unie, mais indépendante ni avec la Russie, ni avec l'OTAN ou avec les fausses valeurs de l'Union Européenne".

 

Le recruteur

 

"Je ne suis pas un mercenaire et pas un agent secret non plus. Je ne me cache pas. Je me définis comme révolutionnaire, idéaliste, qui a traversé deux guerres et trois insurrections en Croatie, Bosnie, Birmanie, Laos, Suriname". Parole de Gaston Besson, 46 ans, vétéran de première ligne à plusieurs latitudes.

 

Des yeux verts, des cheveux blancs. Nous le rencontrons sur la place Maidan, parmi les ruines des barricades. Né au Mexique de parents français, lorsqu'il était adolescent il a quitté l'école pour suivre l'aventure comme chercheur d'or en Colombie. Sa mère, qui produit du vin en Bourgogne, lui a ordonné : ou bien tu travailles dans l'entreprise familiale et bien tu entres dans l'armée. Besson a choisi cinq ans chez les parachutistes et dans les forces spéciales. Puis Paris l'a envoyé non officiellement dans le Sud Est Asiatique, où il a reçu le baptême du feu. en Croatie pendant la guerre contre les serbes il a été blessé trois fois. A Besson le terme ne plaît pas, mais il est recruteur des volontaires européens qui combattent contre les rebelles philo-russes.

 

"Beaucoup viennent des pays du nord Europe comme la Suède, la Finlande, la Norvège. Les demandes parviennent aussi depuis l'Italie - révèle le français - Les fils des croates qui ont combattu dans le années 90 veulent venir donner leur contribution" (en italien "fare la sua parte" mêle l'idée sociale de contribution et l'idée théâtrale de rôle, ndt). 

 

Dans la base du bataillon Azov à Berdyansk il y a l'incroyable "Mike' avec une barbichette et des cheveux blonds de viking. Ex tireur d'élite de l'armée suédoise il est venu faire le sniper en Ukraine, après avoir vu les images des affrontements sanglants de Maidan. Les philo-russes ont mis sa tête à prix pour 5.000 euros, un montant important dans ces régions. Et lui, il hausse les épaules : "Je ne les crains pas. S'ils veulent, qu'ils viennent me chercher".

 

Dans la Ligue Internationale il y a aussi Muran, un jeune russe qui voudrait abattre le système à Moscou. "Plutôt que de me faire prendre vivant je me fais sauter en l'air avec une grenade" jure le jeune homme masqué qui vient des montagnes de l'Oural.

 

Le vétéran français Besson révèle : "Tous les jours je reçois des dizaines de mails de demandes, mais j'en écarte 75%. Qui veut s'unir à nous doit acquérir le billet d'avion avec son propre argent. Et puis réussir à Kiev au cours d'une période initiale d'entraînement avant d'être envoyés en première ligne. Nous ne voulons pas de fanatiques, des gens à la gâchette facile, des drogués ou bien des ivrognes. Nous avons besoin d'idéalistes sans paie, pas de mercenaires gagés".

 

En Croatie, pendant la guerre d'indépendance de 1991, il commandait 500 hommes originaires de France, d'Angleterre, d'Allemagne, d'Irlande, d'Italie. Pendant les durs combats autour de Vukovar, la Stalingrad croate, il a reçu l'ordre d'évacuer les civils d'un village menacé par l'avancée serbe. Lorsque ses hommes étaient en train de s'en aller Besson a entendu les pleurs d'une petite fille. "Je l'ai cherchée désespérément pendant que les autres me hurlaient qu'il fallait déguerpir - raconte le français - A la fin je l'ai trouvée cachée, terrorisée et je l'ai mise en sécurité". Cette fille avait 6 ans. En 2007 Besson est revenu en Croatie sur les lieux où il a combattu. Dans un bar il a connu Ivana, bien plus jeune que lui, qui est devenue sa femme. Les parents lui racontaient qu'elle avait été sauvée par un étranger pendant la guerre. "Mais seulement après un certain temps nous avons compris - raconte Besson - Ivana était l'enfant qui pleurait dans les ruines près de Vukovar". 

 

 

Cette traduction est disponible dans un trés bon article paru sur le blog Mediapart: " Ukraine: l' internationale noire aux ordres des putschistes":  link

 

 

          
Voici à présent l'appel diffusé par notre Gaston Besson national à rejoindre le Bataillon Azov:
Tous les volontaires étrangers sont desormais, plus que le bienvenue à rejoindre notre révolution... Une unité internationale est maintenant en construction dans la région de Mariupol - la Mer Noire /Mer d'Azov - avec le " Bataillon Azov" sous la direction du ministère de l’intérieur ukrainien ...
Vous devez comprendre que ceci est une unité de volontaires. Personne n'est payé... y compris les ukrainiens... Nous avons un budget très limité.
Vous serez pris en charge, seulement à votre arrivée à Kiev, et non auparavant !
Faites moi savoir s'il vous plaît votre âge, si vous êtes mariés, des enfants.... Combien de temps avez-vous l'intention de rester ? Une période courte (le minimum 2 mois) pour donner une instruction a nos hommes .... ou plus longtemps (4 à 6 mois +) pour entièrement rejoindre le bataillon 'Azov ? Avez-vous une obligation à la maison ? Famille, travail ... etc ?
Voulez vous participer a des opérations de combat avec le bataillon Azov ou donnez juste une instruction ou peut-être les deux ?
Combattre en opération est un plus, mais pas une obligation pour les volontaires d'un certain âge qui peuvent fournir une bonne instruction militaire...
Puis vous devez arriver à Kiev quand nous vous donnons le feu vert. Nous vous fournirons, un numéro de téléphone, une adresse électronique et un nom d'une personne parlant l'anglais afin de pouvoir de rejoindre la base du S.N.A. (Branche Politique de l'Azov Bataillon. ) a Kiev.
Arrivez sur place, ils s'occuperont de vous. Pour le sommeil, le repas, la formation de base dans notre caserne a Kiev .. etc...Apres une periode de repos, d'instruction et d'evaluation vous serez envoyer sur notre base dans le sud-est de l'Ukraine pour rejoindre le front.
Je vous donnerai beaucoup plus d'infos sur place...
S'il vous plaît, a nouveau … Rappelez-vous que nous sommes l'aile militaire du S.N.A. - Ukraine et associé avec le Pravyi Sektor - Ukraine.
Nous sommes Socialiste, Nationaliste et Radical.
Nous avons donc des idées fortes pour l'avenir de l'Ukraine et de l'Europe.
Envoyez-moi s'il vous plaît des informations de base pour comprendre qui vous êtes et quelles sont vos motivations pour nous rejoindre.
Pour être clair de nouveau. Personne ne vient ici ,pour être payé, Ceci est une révolution pour idéalistes.. Vous ne trouverz ici, que des problèmes, la guerre, l'aventure, une blessure peut-être mortelle ou sérieuse, mais à coup sûr aussi de grands souvenirs pour vos vieux jours et des amis pour la vie.
Nous avons besoin de votre :
- Prenom, Nom de famille / Âge / Nationalité / Où vivez vous? / Votre expérience militaire /  Vos motivations /  Votre situation familiale ( Marie , divorce , enfants ..etc) / Capable et/ou désireux de former nos soldats ? / Désireux d'entrer en opération , au combat ? / Votre séjour ? Pour un instructeur - le minimum est de 2 mois - Et pour entièrement rejoindre le Bataillon Azov le minimum est de 4 à 6 mois + .
- Votre dossier sera alors soumis à notre commandant qui l'acceptera ou le rejettera..
P.S : Encore une fois , ce n'est pas une obligation pour le chargé de formation de partir aux combats . Soyez là, juste pour former seulement nos hommes.
Gaston Besson
Légion Internationale ukrainienne
gastonbesson@yahoo.com
Bataillon Azov - VDO
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Mikael Skillt est un tireur d'élite suédois ayant rejoint le bataillon Azov, il délare:   « Je serais un idiot si je disais que je ne voulais pas voir la survie du peuple blanc. Après la seconde guerre mondiale, les vainqueurs a écrit leur histoire. Ils ont décidé que c’est toujours une mauvaise chose à dire je suis blanc et je suis fier. »
Une traduction de l'article complet sur Mickael Skillt est disponible sur le site "histoire et societe" : link
L' article original de la BBC en date du 16 Juillet 2014: link
                                                                
                                        
La question est désormais de savoir pourquoi les Etats - Unis, l'Union Européenne, mais plus particulierement la France soutiennent ce type de milices car cela signifierait que Mr François Hollande, a oublié que Tulle, tout comme Oradour-Sur-Glane furent en leur temps, ville martyr de la Division Das Reich, division à laquelle ces combattants rendent honneur et hommage.
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@LaGrandeBande        
   

 

 

 


 

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